CUCURON Eglise Notre Dame de Beaulieu
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La construction de Notre Dame de Beaulieu date de la seconde moitié du XIIIe siècle. Avec l'extension des habitations vers l'est, elle devient paroissiale en 1541 en remplacement de l'ancienne église Saint Michel très délabrée et aujourd’hui disparue. Les trois cloches de cette dernière ont été transférées en 1624 dans un clocher construit alors à cet effet.
La partie la plus ancienne est la nef romane à laquelle furent ajoutés le chœur gothique en remplacement du chœur roman et deux chapelles formant transept vers la fin du XIVe siècle. Les autres chapelles latérales de la nef furent construites aux XVI et XVIIe siècles par différentes confréries qui avaient auparavant des autels dans la nef.
La nef est bordée de six chapelles, trois de chaque côté datant des XVIe et XVIIe siècles.
Les trois chapelles côtés nord
Chapelle des fonts baptismaux Le baptistère est daté du premier quart du XVIIIe siècle.
Statue en bois de la Vierge dite de Ratisbonne. Alphonse Ratisbonne, juif d'origine, se convertit au catholicisme après avoir eu une apparition de la Vierge, dans l'église Sant'Andrea delle Fratte à Rome en 1842. Statue en bois peint représentant un Christ assis, enchaîné : le Christ à la colonne, du XVIIe siècle.
Chapelle Saint Louis Sur l'autel se trouve une petite statue de Saint Louis de Gonzague (1568-1591), étudiant jésuite, mort à Rome en soignant les pestiférés. Il est le patron de la jeunesse. Le tableau représente Saint Éloi, ministre des finances de Dagobert, patron des orfèvres et des forgerons.
Chapelle Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
La chaire hexagonale provient de la chapelle des Visitandines d'Aix en Provence. Elle est en marbres de couleurs variées. Le panneau de façade représente Saint François de Sales, fondateur de l'ordre de la Visitation.
Les instruments de la Passion sont visibles sur les trois autres panneaux.
Les trois chapelles côté sud
Chapelle Sainte Tulle, patronne de la paroisse. L'autel est orné d'un retable en bois sculpté de style Louis XIV.
Sur le mur sud, la peinture du XVIIe siècle représente le martyre de Saint Cyr en présence de sa mère, Sainte Julite. Cette œuvre est attribuée à Honoré GOURRET.
Chapelle Saint Joseph Sur l'autel : statue du saint en bois doré.
Chapelle de la Sainte Vierge, sous le vocable de Notre Dame de Beaulieu. La grille, en fer forgé repoussé, date de la fin du XVIIIe siècle.
Formant le transept, précédant le sanctuaire, deux chapelles de la fin du XIVe siècle
Chapelle Jean-Baptiste au nord Autel en bois peint en faux marbre de la deuxième moitié du XVIe. Le tableau central représente Saint Jean-Baptiste au désert, vêtu d'une peau de bête, désignant l'Agneau. Avant 1740 elle faisait communiquer l'église avec le cimetière attenant à l'abside.
Chapelle Saint Pierre côté sud. Retable en bois sculpté peint en faux marbre de style Louis XIV. Des colonnes torsadées entourent un tableau de Saint Pierre pleurant sa faute après avoir renié le Christ au cours de sa Passion.
Le retable du chœur est classé aux Monuments Historiques depuis 1908. Il fut commandé pour la chapelle des Visitandines d'Aix en Provence, à la suite d'un vœu de la duchesse de Modène, nièce du cardinal Mazarin. Il est attribué à l'atelier de Pierre PUGET. Ce retable, mis en péril à la Révolution, fut sauvé par l'abbé Guichard, Cucuronnais prêtre à Aix. Les tableaux d'origine sont restés à Aix.
Au centre la circoncision de Jésus, à gauche l'Immaculée Conception, à droite la prédication de Sainte Marthe et Sainte Marguerite au bord du Rhône, œuvre du peintre Louis COURT.
Au-dessus, se trouve un bas relief de l'Assomption. Il est entouré des allégories de la Foi et de l'Espérance.
Encadrant le retable deux tableaux représentant des scènes du martyre de Saint Georges.
L'orgue a été construit par de Pierre DUGES, facteur d'orgues à Aix en Provence. Le buffet d'orgue à trois tourelles et deux plates faces est peint en faux bois rouge et doré. Une partie de l’instrument provient de l'ancien orgue construit par Pierre MARCHAND en 1614 qui se trouvait dans la chapelle Saint Jean-Baptiste. Il a été restauré en 1983 par Patrice Bellet.
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