TALMONT-SUR-GIRONDE

 

 

Eglise Sainte Radegonde

 

 

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C’est à la fin du XIe siècle qu’apparaissent les premières mentions d’un lieu de culte à Talmont. Il s’agit d’une chapelle appartenant à l’abbaye de Saint-Jean-d’Angély. C’est au siècle suivant que l’église actuelle fut construite, de style roman saintongeais.

Au XIVe siècle l’église est fortifiée, durant la guerre de cent ans. L'abbaye de Saint-Jean-d'Angély est alors encore détentrice du prieuré de Talmont et le restera jusqu'à la Révolution.

En 1794 l’église devient temple de la Raison et sert de lieu d’assemblée à la municipalité de Talmont.

L'église est constamment menacée par l'estuaire qui "sape" la falaise. Elle bénéficiera donc régulièrement d’interventions pour la protéger, tant au milieu du XIXe qu’au XXe.

Les différentes restaurations qui vont se dérouler à partir de la seconde moitié du XIXe siècle vont modifier l'édifice. La restauration de l'église commence véritablement après son classement comme Monument Historique, le 16 février 1890. En 1897, la falaise est consolidée par un mur de soutènement tout autour de l'église. A partir des restaurations de l’entre-deux guerre, on s’attache à « re-donner » un aspect roman saintongeais à l’édifice. La plupart des sculptures sont restaurées, voire restituées.

Enfin, en 1970 des vestiges du chemin de ronde qui couronnaient l'abside au Moyen-Âge sont supprimés.

La façade occidentale est du XVe siècle. Elle a été édifiée à la suite de l'effondrement de la seconde travée de la nef qui n'en compte plus qu'une.

 

 

Le bras nord est doté d’une véritable façade tournée vers le bourg. Elle possède un portail entre deux arcatures.

Le décor sculpté apparaît comme un programme à l'intention des fidèles, porteur d'un discours sur la condition de l'homme aux prises avec le Mal (à gauche), les moyens de son Salut (au centre) et le sacrement de Pénitence (à droite)

La restitution des sculptures est visible, notamment le personnage placé dans le tympan de l'arcade aveugle à droite, ou encore du chapiteau juste à droite de la porte, ou bien de la partie droite de la voussure centrale, qui est restituée en symétrie par rapport à la partie gauche demeurée presque intacte.

 

Sur l’arcature de gauche s’opposent d’imposants crocodiles tandis que sur le bandeau se font face une femme allongée et un monstre (le Mal).

L’arcature de droite montre la vigne céleste tandis que le bandeau, très abîmé, présente un pécheur allongé, en pénitence

 

Sur les voussures du portail sont figurés des anges adorateurs, des acrobates et un lion halé avec une corde par une suite de personnages. Le mal vaincu par les hommes de foi.

Les anges adorant l’agneau

Partie restituée en 1936

 

 

 

Dans l’absidiole nord, un ex-voto de frégate du début du XIXe siècle. Il aurait été offert par un marin pêcheur du village, rescapé d'une forte tempête.

 

 

 

Sur les chapiteaux on trouve les classiques enchevêtrements  et confrontations d’animaux fantastiques.

 

 

 

Dans les années 1930 on réalise une coupole en pierre. Au dessus on élève de toute pièce une tour carrée, sorte de faux clocher qui vient couronner l'édifice.

Lors de l’intervention de 1970 plusieurs modillons nouveaux sont sculptés sous la corniche de l'abside.

 

 

 

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Sources :

-          Plateforme ouverte du patrimoine

-          « Dictionnaire des Eglises de France » Robert Laffont - 1967

 

 

Photos : EMC 02/2023